Démocratie ou Barbarie

Ouvrages de référence - détails

Ouvrage collectif- Racine, Les bourreaux de Breendonk.

Le fort de Breendonk fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale comme geôle et camp de transit par la Sipo-SD (Sicherheitspolizei- Sicherheitsdienst), la police politique du Troisième Reich. Les conditions de vie inhumaines qui y régnaient s'apparentaient à celles des camps de concentration. Les prisonniers y étaient affamés, maltraités, humiliés, torturés par les SS. L'enfer de Breendonk exigea d'eux un lourd tribut : quelque 280 détenus y succombèrent à ce régime inhumain ou y furent exécutés. Si les SS allemands et flamands n'avaient rien à s'envier en matière de cruauté, un certain nombre de codétenus se rendirent également coupables de coups et blessures, et même de meurtres.
Cet ouvrage rend compte des crimes des bourreaux de Breendonk ainsi que du procès de Malines où, en 1946, les Belges parmi eux répondirent des atrocités commises dans le fort.
Le tribunal militaire prononça des peines particulièrement sévères à l'encontre des vingt-trois accusés, dont seize se virent infliger la peine capitale. Une comparaison avec le camp d'Amersfoort montre que si les circonstances y étaient assez semblables à celles de Breendonk, les responsables s'en tirèrent avec des peines moins lourdes.
Pour terminer, l'ouvrage aborde la question fondamentale : comment quelqu'un devient-il un bourreau ? Le régime de terreur nazi ne constitue pas à lui seul la réponse à la question.

Paroles de pierres - traces d'histoire

Deux guerres mondiales, des traces multiples inscrites dans le paysage et la mémoire matérielle.
Paroles de pierres, traces d’histoire, proposé par Démocratie ou barbarie n’est pas une synthèse globale sur l’histoire des deux guerres dans notre pays mais un outil de travail qui, s’appuyant sur l’analyse et la description de lieux significatifs, permet d’appréhender certains aspects de ces conflits.
Cimetières, monuments commémoratifs, lieux de combat et vestiges de fortifications, lieux symboliques et de citoyenneté… imposantes ou modestes, les traces matérielles sont nombreuses et il n’était pas possible de les décrire toutes. Le choix, forcément subjectif, qui a été opéré, les descriptions, les démarches et les ressources proposées sont une incitation à poursuivre la recherche pour s’approprier des lieux similaires.
Paroles de pierres ? Pour ce qu’elles sont et ce qu’elles rappellent, les traces des violences de guerre (lieux de combat et crimes de guerre), des occupations (résistance et oppression politique mais aussi persécutions raciales), des mémoires (cimetières, monuments et mémoriaux, plaques et stèles), des institutions et des lieux de citoyenneté nous « parlent » encore aujourd’hui.
Lorsque leur approche se fait par le biais d’une démarche d’enquête et d’analyse rigoureuse, elles sont aussi traces d’histoire ou, plutôt, de pans de l’histoire d’un vingtième siècle marqué par une « brutalisation » inédite.

Anne ROEKENS, La Belgique et la persécution des Juifs, 2010

Ce document dénonce la politique du « moindre mal » qui déboucha sur une participation globalement docile, sinon zélée, des autorités dans le système de déportation des Juifs. En Belgique, 46% des Juifs seront déportés et la Shoah garde une forte résonance mémorielle.
Grâce au CEGES, à la Fédération Wallonie - Bruxelles et à la Renaissance du livre, cette version abrégée de l’étude du Ceges, La Belgique docile, réalisée par Anne Roekens, permet de répondre à la question du « comment en est-on arrivé là ? ».
Comment les autorités officielles belges ont-elles pu participer à l’exclusion puis à la déportation d’un groupe humain particulier ? Comment un état de droit a-t-il pu déroger à ses propres principes ?
La politique d’asile et le jugement de la persécution des juifs sont des problématiques complexes qui nécessitent de prendre en considération des circonstances et des facteurs explicatifs multiples.
La complexité de l’Histoire est rendue accessible à tout citoyen intéressé par la question de la Shoah et interpellé par le fonctionnement et les éventuelles dérives des systèmes démocratiques. L’ouvrage présente l’avantage de replacer les événements dans un contexte plus large en traitant des périodes d’avant et après-guerre. C’est plus qu’un résumé puisqu’il intègre des pré-requis nécessaires à la compréhension de l’ensemble, des points de comparaison entre pays occupés, des contrepoints comme l’action des Justes, et des études de cas particuliers.