Le Tir National – L’ Enclos des Fusillés (Schaerbeek)
Adresse : Rue Colonel Bourg
1030 Bruxelles
Date : Les installations du tir national sont inaugurées en 1889.
Contexte historique
C’est en 1886 que débutent les travaux de construction d’un bâtiment destiné à l’entraînement au tir de la garde civique sur le plateau de Linthout, le long de l’actuel boulevard Reyers. Inaugurées en 1889, les installations sont utilisées par la garde civique puis par l’armée jusqu’en 1945. Elles sont détruites en 1963 lors de la construction des bâtiments de la RTBF et de la VRT.
Pendant les deux guerres mondiales, le site du Tir National sera utilisé par les Allemands comme lieu d’exécution et d’inhumation de résistants.
Description
De l’ancien Tir National ne subsiste que l’Enclos des Fusillés.
Une plaque recense les noms des 35 résistants fusillés à cet endroit au cours de la Première Guerre mondiale ; leurs corps, enterrés sur place par les Allemands, ont été exhumés après la guerre. Parmi eux, on relève notamment les noms de Gabrielle Petit et Edith Cavell. Un monument est dédié à la première place Saint-Jean à Bruxelles tandis qu’une rue, un monument et le nom donné à un hôpital commémorent le souvenir de la seconde à Uccle.
Parmi les 365 victimes de la Seconde Guerre exécutées sur place ou enterrées dans l’Enclos, on peut mentionner Arnaud Fraiteur, Maurice Raskin et Xavier Bertulot, condamnés à mort et pendus à Breendonk après avoir abattu le journaliste collaborateur Paul Colin mais aussi Youra Livchitz fusillé au Tir National pour sa participation à l’attaque le 19 avril 1943 du XXe convoi de déportés parti de Malines. Après la guerre, les corps de certaines victimes ont été exhumées pour être enterrées ailleurs. C’est le cas d’Arnaud Fraiteur dont la dépouille a été transférée dans le caveau familial du cimetière de Saint-Gilles (voir la notice concernant Arnaud Faiteur). Outre les tombes, on remarquera la stèle renfermant une urne contenant des restes de victimes concentrationnaires avec l’inscription « Au prisonnier politique belge inconnu » et le monument érigé par la fraternelle des amicales de camps et prisons nazis.
Photographies
- Plaque commémorative des fusillés de 14-18
- Tombe / cénotaphe d’Arnaud Fraiteur
- Monument de la fraternelle des amicales des camps et prisons nazis
Notice extraite et adaptée à partir de : M. HERODE, M.-P. LABRIQUE et P. PLUMET, Paroles de pierres. Traces d’histoire, Bruxelles, Racine-Démocratie ou barbarie, 2009, p. 59.